• INSOMNIA - TEXTE ORPHELIN

    Bien le bonjour ! Cette semaine, pas de vidéo. Juste un peu de lecture pour vos esprits avides de mots et de pages noircies d’idées sombres. Sombres ? Pourquoi sombres ? L’orage et la nuit nourrissent l’imaginaire, à défaut de balayer quelques bagnoles au loin. C’est un texte qui je publie ici. Une chanson, un slam, un rap, une poésie, n’importe. Mais il s’agit d’un texte que je voudrais voir habillé d’une mélodie, d’un rythme, d’un son, d’un bruit. Un texte en recherche d’un interprète, d’une musique. Car comme je l’ai déjà dit, mais vocation dans l’écriture ne se situe que dans l’écriture, et cette fois, je souhaiterais que ce soit quelqu’un d’autre que moi qui donne vie à ce texte, un autre coeur qui fasse battre le sien. Pour autant, n’espérez pas me le piquer en fourbe, bande de larves, j’ai pris les mesures… Mouhahahaha. Pouet. Insomnie, idées noires, hallucinations, folie. Voilà ce que vous trouverez dans ce texte. Interessé ? Contactez-moi, et on en discute, mes petits amis. Sur ce, bonne lecture, et bon voyage.

    INSOMNIA

    Milieu de la nuit sur Rough Boulvard
    Des mini-jupes sur les trottoirs
    Y a une orgie chez les voisins
    Y a comme une baston plus loin
    Pour te bercer

    Les pavés des rues sont souillés
    De gerbe, de pisse, de verre brisé
    Quelque part une femme pousse un cri
    Les chats font l’amour aux souris
    Dans la fumée

    Une porte claque dans le lointain
    Un coup de feu et puis plus rien
    Plus de blé pour les somnifères
    Morphée m’abandonne à l’Enfer
    Barricadé

    Un éclair flamboie sans orage
    Des flammes au détour d’un virage
    Symphonie d’un orchestre funèbre
    D’un monde plongé dans les ténèbres
    Halluciné

    Le coeur des hommes est corrompu
    Aucune chance de salut
    Sur cette Terre où tout est sombre
    Dieu préfère rester dans l’ombre
    Trop occupé

    La rouille envahit mon esprit
    La rivière n’ouvre pas son lit
    Chronos agonise dans la rue
    Le sang du temps ne coule plus
    Envie de tuer

    Entends-tu la vie qui se meurt
    Sens-tu les frissons de la peur
    Le goutte à goutte qui éclate
    Les murs se rapprochent et s’écartent
    Folles pensées

    Des anges de cauchemar par milliers
    Les nuits sont trop dures à rêver
    Une odeur de gaz dans le vent
    Un goût d’essence permanent
    Tout arrêter

    Un rire d’enfant au fond d’un lac
    Résonne dans ma tête en vrac
    Visions d’horreur, envie de vomir
    Ce soir impossible de dormir
    Ne pas craquer

    Des monstres sortis des Abysses
    Boiront mon sang au nom du fils
    Mon pied écrase une mygale
    Qui venait complèter la toile
    D’une vie manquée

    C’est toute l’obscurité qui danse
    Les croquemitaines de l’inconscience
    Des bruits de moteur dans le crâne
    Humanité tombée en panne
    Abandonné

    Espoir prisonnier du béton
    Charogne tombée sur le goudron
    Incendie dans les coeurs trop tendres
    Tous les Phénix se font descendre
    Par le péché

    La nuit ne portera conseil
    Mes yeux ne trouveront sommeil
    Carpe Diem ne veut plus rien dire
    Le jour ne peut plus revenir
    Dans la cité

    Illustration : Amandine Paradis


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